Une superbe fête joyeuse : Sim’hat Tora !

Pour nos amis juifs, c’est la fin du cycle de lecture de la Tora et le début d’un nouveau cycle, dans le contexte du retour tant attendu en Israël des derniers otages vivants : C’est vraiment la joie et c’est d’abord la fête de la Tora, ou plus exactement la fête de « la joie de la Tora«  :

Sim’hat Tora.

Cette fête a lieu le 23 Tichri, qui correspond cette année 2025 au

mercredi 15 octobre (début de la fête : mardi soir)

Cette fête vient comme en conclusion de la fête de Souccot. Elle n’est pas d’origine biblique. Elle ne vient pas non plus du Talmud. Elle est liée, en fait, au cycle des lectures de la Tora. Elle est apparue vraisemblablement au IXème siècle. Sim’hat Tora clôture le cycle annuel de lecture de la Tora.

Au cours de cette fête, on remercie D.ieu pour le don de la Tora, au moment où recommence le nouveau cycle de lecture. Sim’hat Tora se caractérise par un office en soirée et le lendemain matin particulièrement joyeux.

Après avoir enchaîné la lecture des derniers versets du Deutéronome (dernier livre de la Tora) et les premiers de la Genèse (« Au commencement… »), tous les rouleaux de la Tora sont sortis de l’arche sainte et portés par les fidèles, grands et petits, qui tournent sept fois autour de l’estrade de lecture (la bima ou téba), chantant et dansant en joyeuse procession. En Israël, ces processions débordent souvent dans les rues.

Pour une compréhension plus approfondie de Sim’hat Tora, n’hésitez pas à consulter le site de l’Amitié judéo-chrétienne de France, sur le thème précisément de Sim’hat Tora.

Une petite plaquette du mouvement ‘Habad Loubavitch de France peut nous nous aider à entrer dans la fête : elle présente ainsi cette joyeuse fête :

« A Sim’hat Tora (le jour de la réjouissance de la Tora), nous n’étudions pas la Tora : nous la célébrons ! Nous la tenons, nous l’embrassons, nous chantons et dansons avec elle. Après tout, le guide pour la vie que D.ieu nous a donné est le plus beau cadeau qu’un Juif peut et veut fêter.

Nous lisons la dernière Paracha (section) de la Tora et, comme la Tora ne se termine jamais, nous recommençons à lire le rouleau sacré depuis le début pour affirmer combien la Tora nous est chère et combien nous sommes impatients de recommencer un nouveau cycle de lecture et d’étude.

Cette joie se manifeste le soir puis le matin de Sim’hat Tora, avec des danses exubérantes dans la synagogue, tout en tenant les rouleaux de la Tora. Nous dansons sept fois autour de la Bima (l’estrade sur laquelle on lit habituellement le rouleau de la Tora) tout en chantant les airs traditionnels. »

Mais pour avoir une petite idée de la joie immense habituelle de cette fête : 

Hag Samea’h à tous nos amis !

Joyeuses fêtes !

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Reprise des activités

Tout d’abord un atelier animé par Marie-Paule LEMARIE :

au Pôle associatif Désiré Colombe, (8 rue Arsène Leloup, 44100 NANTES)

« Le couple dans l’Ancien Testament »

en deux ateliers :

— le 16/10/2025 : 1ère partie à 15 h salle Tricosa au pôle désiré Colombe

— le 17/12/2025 : 2ème partie à 15 h même adresse mais salle Jeanne Deroin

Etude en 2 séances de 2 h chacune.

–Le mercredi 16 octobre sera consacré au travail sur les nombreux textes de la Genèse traitant du thème du couple : Adam et Eve, couple fondateur de l’humanité, Noé, Abraham et Sara, Jacob et Rachel et d’autres couples également

— Le mercredi 17 décembre, continuation des découvertes dans les autres livres de la Bible avec, pour finir, une approche du Cantique des Cantiques, cet hymne à l’amour humain ou divin, selon le choix de chacun.

Bien vouloir s’inscrire auprès de MP Le marié ( 06 64 50 00 19 ).

Et apporter sa Bible.

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La fête de Souccot, « le temps de notre réjouissance » (fête des cabanes)

La fête de Souccot fait suite, dans le calendrier hébraïque, aux « jours redoutables », les dix jours de téchouva entre Rosh haChana et Yom Kippour. On passe d’un monde à un autre. Ces « jours redoutables » sont en effet associés au jugement, au pardon et à l’expiation. A Souccot en revanche, tout change : ne désigne-t-on pas cette fête, dans la littérature juive,  comme « le temps de notre réjouissance » (zéman sim’haténou) ?

 « En 5786 (2025), Soukkot (ou Souccot, Soukot, Soucot, Souccoth …) se célèbre 

                                                 à partir du mardi 7 octobre (mais commence le lundi soir 06, la veille)

                                                 et se termine le 14  octobre, avant Simhat Torah le 15 octobre.

סכות

Souccot fait partie des trois fêtes de pèlerinage, avec Pessah et Shavouot, appelées ainsi parce qu’elles impliquaient un pèlerinage à Jérusalem lorsque le Temple existait encore.

Fête des « Tentes », des « Cabanes » ou des « Tabernacles », elle commence le 15 Tichri (qui correspond, selon les années, aux mois de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien), et dure huit jours (sept en Israël et dans le judaïsme réformé), dont seul le premier est totalement férié. Elle est immédiatement suivie par une autre fête, Sim’hat Torah.

Souccot est une fête universelle : C’est aussi la fête des Nations et à l’époque du Temple on y offrait des sacrifices pour les 70 Nations.

Mais Souccot est LA fête par excellence. Dans la Torah déjà elle est nommée « la fête » sans autre adjectif, et cette appellation a été reprise dans la loi orale.

Divers rites de commémoration s’y rattachent, parmi lesquels la prescription pour les Juifs de résider (au minimum prendre leurs repas) dans une soucca (une sorte de hutte, souvent décorée), et celle des quatre espèces végétales… »

Ce ne sont là que quelques lignes de présentation de Souccot, que nous reprenons au site de l’AJCF, pour vous inviter à vous rendre sur le site même de l’AJCF., où Anne-Marie Dreyfus vous explique, dans un super article,  la soucca et la mitsva (commandement) des 4 espèces.

A propos des 4 espèces, dont on nous dit que la signification est multiple, en voici encore une autre empruntée au mouvement ‘Habad Lubavitch de France :

Les quatre Espèces.

« En quoi le bouquet de feuilles agrémenté d’un fruit inconnu a-t-il une signification si hautement spirituelle ?

La Mitsva  si spéciale des Arba Minim (4 espèces – le Loulav, l’Etrog, les Hadassim et les Aravot – symbolise l’unité et l’harmonie.

Les 4 espèces représentent quatre profils spirituels :

           — Le LOULAV (branche de palmier) provient d’un palmier dattier dont le fruit est délicieux, mais qui n’a pas d’odeur. C’est le symbole de l’érudit accompli – qui possède de vastes connaissances mais peu d’enthousiasme pour les Mitsvot.

           — Les HADASSIM (branches de myrte) ont une bonne odeur mais pas de goût : ce sont les personnes qui agissent mais qui ne se distinguent pas dans l’étude de la Torah.

            —Les ARAVOT (branches de saule) n’ont ni goût ni odeur, comme les personnes qui se contentent de vivre sans plus.

           — L’ETROG (cédrat) a un bon goût et une bonne odeur. Il symbolise celui qui est parfait, dont l’érudition rivalise avec l’accomplissement scrupuleux des Mitsvot..

En unissant ces Quatre Espèces dans un bouquet bien réel, nous symbolisons l’unité du peuple juif. De même que chacune de ces Quatre Espèces est nécessaire pour former un set complet, de même le peuple juif ne peut être complet que quand tous ses éléments sont présents. »

Signalons que la fête des Tentes est mentionnée dans l’évangile de Jean : Jésus hésite à monter à Jérusalem où il se savait en danger, mais ses frères l’incitent à se faire connaître à la foule qui y sera présente à l’occasion de la fête des Tentes (Jn 7,1-4).

Pour approfondir cette fête de Souccot, le campus numérique juif AKADEM consacre un certain nombre de conférences aux différentes fêtes de Tichri, notamment celles de Claude Rivline : Kipour et Soucot, de la joie à la joie

ou  Le traité Souca (introduction au Talmud)

ou encore la conférence du Rabbin Philippe Haddad, intitulée « A l’ombre de Dieu« , sur la Soucca : origine et significations.

Vous pouvez aussi, bien sûr, lire la présentation que nous faisions en 2021 de cette merveilleuse fête : https://ajcnantes.ovh/wp-admin/post.php?post=605&action=edit

Hag Souccot Saméa’h

Joyeuses fêtes de Souccot à tous nos amis juifs !

Mais, nous  le savons bien, cette joie est ternie par le souvenir du 7 octobre 2023 et des ôtages qui sont encore aux mains du Hamas… L’éditorial du site de l’Amitié judéo-chrétienne de France, nous le rappelle avec beaucoup de justesse : https://www.ajcf.fr 

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A ne pas manquer : Kippour, le Jour du Grand Pardon

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YOM KIPPOUR

Yom Kippour, dans le Judaïsme, est le jour de la repentance par excellence,

considéré comme étant le jour le plus saint

et le plus solennel de l’année juive.

Son thème central est le pardon et la réconciliation.

C’est le dixième des jours de pénitence

commencés avec Roch haChana.

Cette année Yom Kippour se célèbre

mercredi 02 octobre  2025 (5786)

(mais, comme toutes les fêtes juives,

Kippour commence la veille au soir.)

assemblee kippour

Par les résolutions de nos coeurs de réparer le mal commis,

de regretter sincèrement nos mauvaises actions

et de décider fermement de nous amender,

D.ieu consent encore et toujours à nous accorder son pardon.

Les textes rabbiniques précisent que Yom Kippour permet à l’homme

d’expier ses péchés contre Dieu,

mais pas vis-à-vis de son prochain.

C’est pourquoi, chacun s’engage

à résoudre les conflits et disputes au plus tard la veille du jeûne,

afin de pouvoir chanter avec de bonnes intentions

le « Kol Nidré » qui commence l’office de Kippour.

Kippour n’a de sens, disent les Sages,

que dans la mesure où un homme

s’est réconcilié avec son prochain.

On observe en ce jour un jeûne de 25 heures,

du coucher du soleil à l’apparition de trois étoiles le lendemain,

au cours duquel on prie avec une ferveur toute particulière.

Ce jeûne, contrairement aux autres jeûnes,

est le seul à avoir préséance sur le Shabbat.

Donc, lorsque Kippour tombe un Shabbat,

on jeûnera quand même.

Chofars Kippour

(le son du chofar, surtout associé à Roch haChana, marque aussi la fin du jeûne solennel de Kippour)

« Le verbe k.p.r signifie « couvrir ».

Nous le rencontrons la première fois

lorsque l’Eternel demande à Noé à propos de l’arche :

« Tu la recouvriras à l’intérieur et à l’extérieur par de la poix. » (Gn 6,14).

Parmi les éléments du sanctuaire portatif du désert,

la Bible fait mention du kaporeth, traduit par « propitiatoire »

qui était le couvercle posé sur l’Arche d’Alliance

qui contenait les Tables de la loi (Ex 25,17).

Kippour est lié au recouvrement,

comme lorsqu’on parle du recouvrement d’une dette;

Le concept de recouvrement implique ainsi un acte positif

de rassemblement de souvenirs à effacer et de conduites à corriger

plutôt qu’une simple occultation liée à l’oubli.

Seul le travail de mémoire peut engendrer l’expiation,

et donc la revirginisation de la conscience morale

et de la ferveur religieuse. »

(Ph. Haddad : « Pour expliquer le judaïsme à mes amis » pp. 127-128)

Pour approfondir

    Le site de l’AJCF nationale propose toute une page autour du Kol Nidré (tous les voeux), une des prières les plus populaires de la liturgie juive : 

http://www.ajcf.fr/Yom-Kippour-3203.html

Akadem, le campus numérique juif ne manque pas de conférences qui vous aideront

à retrouver le sens de ce rendez-vous annuel ou à en découvrir la signification :

En voici une, de Claude Riveline : A’harei Mot : de Kipour à Pessa’h

et une autre de Tamar Schwartz : Yom Kippour, qui pardonne quoi ?

A ne pas manquer surtout cet excellent article de RCF (Radio chrétienne francophone) qui nous fait entrer à la fois dans la fête de Kippour et nous invite à y regarder de plus près comme chrétiens.

https://www.rcf.fr/articles/vie-spirituelle/yom-kippour-le-jour-du-grand-pardon-quel-heritage-chez-les-chretiens

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Roch haChana – Bonne année 5786

C’est la rentrée pour tous depuis un moment déjà … les activités ont peu à peu repris…

Un nouveau cycle commence, et pour nos amis juifs, c’est aussi le début d’une nouvelle année.

On peut dire que trois grandes catégories de fêtes et célébrations rythment le calendrier liturgique juif.

Les fêtes dites de la Tora sont citées dans la Bible ; elles sont elles-mêmes subdivisées en fêtes austères (Roch haChana et Yom Kippour) et fêtes de pèlerinage (qui ponctuent les trois saisons de récolte de l’année).

La deuxième catégorie est celle des fêtes dites surajoutées ou petites fêtes, qui ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais ont été instituées au cours de l’histoire juive post-biblique.

Enfin, de nouvelles dates ont été ajoutées au calendrier liturgique, et donnent lieu à des célébrations religieuses ; elles sont liées à la Shoah et à la création de l’Etat d’Israël.

(texte extrait en partie de « 20 clés pour comprendre le judaïsme, Albin Michel)

Parmi les fêtes austères, Roch haChana et Yom Kippour sont les fêtes les plus importantes du calendrier. On les appelle fêtes austères, car pendant dix jours, il est demandé aux fidèles de faire pénitence et de ne pas travailler.

Roch haChana  : Chana Tova – Bonne Année 5786

Roch HaChana, c’est le début de l’année civile juive, le jour du nouvel an juif (cette année 23-24 septembre 2025).  L’année religieuse, elle, commence au mois de Nissan avec Pessa’h, fête de la Pâque. Roch haChana se célèbre le 1er et le deuxième jours du premier mois de l’année civile, celui de Tichri (septembre ou octobre selon les années). C’est pourquoi on parle souvent des fêtes de Tichri.

Le début de l’année juive célèbre l’anniversaire de la création du monde et plus précisément de la création de l’homme. La fête du nouvel an juif  dure 2 jours qui sont chômés.  On n’y fait aucun travail et on se consacre à la convocation divine.

La fête du nouvel an juif, c’est le début d’une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l’ensemble du peuple. Il s’accompagne d’un rituel (sédèr ) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. On souhaite « une bonne année » . Le début de l’année comporte des repas festifs.Année douce Les festivités du nouvel an  débutent la veille au soir par un  festin, après l’office du soir à la synagogue. La fête du nouvel an juif se célèbre ainsi au cours d’un repas rituel. On mange des pommes et du miel.

Mais Roch haChana, c’est aussi le jour du jugement de tout être (Yom haDin), où « Dieu se souvient de ses créatures » selon la tradition rabbinique, et où chacun est appelé à se livrer à un examen de conscience. Ce jour-là les hommes défilent devant D.ieu pour être jugés.

Le Talmud nous enseigne (Roch haChana 16), au nom de Rabbi Jo’hanan : « A Roch haChana, trois livres sont ouverts : un pour les justes, un pour les impies, et un pour les hommes moyens ». Les justes parfaits sont inscrits directement et définitivement pour « la Vie » (la vie éternelle dans le monde futur). Les impies résolus sont inscrits et scellés directement pour « la Mort ». Les hommes moyens restent en suspens depuis Roch HaChana jusqu’à Yom Kippour. Ce jour-là, s’ils se sont repentis, ils sont méritants et sont inscrits pour « la Vie ». S’ils ne le sont pas, ils connaîtront le sort des impies.

Le jugement se fait le jour de Roch haChana. La sentence définitive est prononcée à Yom Kippour. Les dix jours qui vont de Roch haChana à Yom Kippour sont appelés Asseret yemei techouva les dix jours de repentir, appelés souvent aussi les « jours redoutables ». Dix jours privilégiés où tout homme peut implorer la clémence divine. Pendant cette période, particulièrement propice à la Techouva (repentir),  l’homme devra faire preuve de sa bonne foi et de son sincère repentir. Le destin n’est jamais irrévocable, l’intervention de l’homme est déterminante.

Shofar

La prière du matin est marquée par l’appel du Chofar. Le Chofar est une corne de bélier qui sert de trompette et qui retentit pour réveiller les consciences endormies. Le Chofar est sonné les deux jours  de Roch haChana. La sonnerie du Chofar appelle  les fidèles au repentir. Faire entendre à Roch haChana le son de la Térou’ah (sonnerie), suggère que quelque chose de grave est en train de se passer.

Pour en savoir plus sur le son du Chofar : site de Aish.fr sur la symbolique du chofar

sur le sens de Roch haChana et des fêtes d’automne : site national de l’AJCF.

et pour être dans le coup des réseaux sociaux, en bas de cette page, une petite vidéo trouvée sur TikTok  :

Chana tova
à tous nos amis juifs

Bonne Année 5786

Bonne année

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Eté, un temps propice à la lecture…

et pourquoi pas, une lecture enrichissante ?

Justement Philippe Haddad, rabbin JEM (Judaïsme en mouvement), rabbin de la synagogue de la rue Copernic à Paris, vient de faire paraître son dernier ouvrage

« L’Epître de Jacques – frère du Seigneur »

Philippe Haddad est très engagé dans le dialogue judéo-chrétien et a produit dans ce domaine un certain nombre d’ouvrages disponibles à la vente directe par correspondance.

Et pour commander, voici un bon de commande à télécharger.

Bon de commande :

Pour ceux parmi vous qui ne connaissent pas le rabbin Philippe Haddad,

voici un extrait d’interview par Maddy VERDON, sur Radio FIDELITE, dans son émission d’il y a quelques années : « Juifs et Chrétiens en dialogue » :

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Tisha BeAv – Commémoration de la destruction du Temple et autres catastrophes

Au début de ce mois d’août, une fête . Encore ? une fête qu’il faudrait célébrer ? Une fête ? Pas vraiment ! Une commémoration, certainement, parce qu’il ne faut pas oublier.

Il est vrai, que cette commémoration peut paraître mineure dans l’ensemble du calendrier juif. De plus elle tombe généralement au plein milieu de l’été, (comme c’est le cas cette année) et cela ne facilite pas l’intérêt qu’on pourrait lui porter.  Et pourtant, elle reste bien ancrée dans la mémoire du peuple juif, à tel point qu’il n’est pas rare que des heurts éclatent sur l’esplanade du Temple de Jérusalem (esplanade des mosquées pour les musulmans), à l’occasion de la célébration de cette fête . Prions pour qu’il ne se passe rien de plus grave sur le Mont du Temple à l’occasion de ces commémorations, alors que se poursuivent tant d’éléments graves liés à l’opération contre le Hamas à Gaza, suite aux massacres du 7 octobre 2023 en Israël.

De quoi s’agit-il en effet ? Que commémore-t-on  à Ticha BeAv, en cette année 5785 du calendrier hébraïque, le 3 août 2025 ? (début de la fête la veille au soir 2 août).

Un article d’ Anne-Marie Dreyfus, sur le site de l’AJCF, nous donne la signification et l’importance de Ticha BeAv  :

« Qui pleure la destruction de Jérusalem mérite de se réjouir de sa reconstruction » (Traité Taanit) .

« Pour situer rapidement les causes de la tragédie commémorée le jour de Tisha BeAv – le 9° jour du mois de Av – il faut remonter à la mort de Salomon ( 930 av. ec) et au schisme qui s’ensuivit, divisant le royaume en deux : Israël (capitale Samarie) et Juda (capitale Jérusalem).

« Israël va disparaître en 722 av. ec. sous les coups de l’Assyrie : l’alliance du dernier roi d’Israël avec le Pharaon provoque l’assaut ; le royaume est écrasé et ses habitants dispersés dans l’empire. Mais aussi fulgurante que la décadence de l’Assyrie va être l’ascension de la Babylonie. Là encore, l’Egypte est la rivale du nouvel empire, et Juda se trouve au centre géographique du conflit. Parce qu’il est, lui aussi, l’allié de l’Egypte, les armées babyloniennes l’encerclent, font le siège de Jérusalem et, finalement, la détruisent et incendient le Temple (9 Av 586 av. ec). L’élite de la population est déportée en Babylonie… » lire la suite ici sur le site de l’AJCF

N’hésitez pas à vous rendre sur le site d’Akadem pour trouver plein d’articles et de conférences au sujet de Ticha BeAv, par exemple ici.

Soeur Dominique de La Maisonneuve (prix AJCF 2012), nous donne aussi quelques informations intéressantes dans son ouvrage : « Le Judaïsme… tout simplement », (éditions de l’Atelier).

 » (Cette fête) est désignée en hébreu par sa date qui correspond au neuvième (tisha) jour du mois de Av. Elle fait mémoire de l’événement le plus dramatique de l’histoire des enfants d’Israël : la destruction du Premier Temple, c’est-à-dire l’éloignement de la Présence de D.ieu du milieu de son peuple. Le 9 Av est un jour de deuil de la Présence qui donnait sens et sécurité à la vie. Il se passe à se lamenter de l’absence de D.ieu mais en criant vers Lui, c’est-à-dire en reconnaissant qu’Il est mystérieusement présent dans son absence. C’est une manière d’affirmer que la souffrance et le deuil constituent un passage nécessaire pour accéder, un jour, à la joie de la Présence.

« L’espérance juive s’exprime dans cette célébration, surtout l’espérance des temps messianiques, lorsque D.ieu restaurera sa Présence au milieu de son peuple.

« Quiconque porte le deuil de Jérusalem mérite de partager sa joie, mais celui qui n’en porte pas le deuil ne prendra pas part à sa joie. (Talmud de Babylone au traité du Jeûne, sur Is 66,10)

« Au fil des siècles, le peuple juif a pris l’habitude de commémorer ce jour-là tous les événements tragiques qui ont marqué son histoire : la destruction du Second Temple et l’écrasement par les Romains, l’expulsion des Juifs d’Espagne et de bien d’autres pays, la Shoah… des événements durant lesquels D.ieu est resté apparemment absent : D.ieu aurait-il oublié son peuple ?

« On jeûne totalement durant vingt-cinq heures comme à Kippour ; on porte des vêtements de deuil et la lecture liturgique est essentiellement celle des Lamentations. »

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Triste 16 juillet !

Et pourtant, il est essentiel de se souvenir de ces jours abominables des 16 et 17 juillet 1942 : ce qu’on a appelé la rafle du Vel’ d’Hiv‘.

Une journée nationale commémorative (le dimanche suivant le 16 juillet) rappelant le drame de la rafle du Vel’ d’Hiv’ a été instituée par le président François Mitterrand en 1993. Son successeur, Jacques Chirac, opère le 16 juillet 1995 un véritable tournant mémoriel, en reconnaissant, pour la première fois au nom de la République, la complicité de l’appareil de l’État français dans la persécution des Juifs.

La loi du 10 juillet 2000 a permis d’officialiser cette journée du souvenir en « instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France ».

A ce propos, voici ce que l’on peut lire sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :

« Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs sont arrêtés par la police française. 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants sont enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfant et les célibataires (1 989 hommes et 3 003 femmes) sont internés au camp de Drancy.

Du 19 au 22 juillet, les familles du Vél’ d’Hiv’ sont transportées dans les camps de Pithiviers Beaune-la-Rolande. Adultes et adolescents sont déportés en premier. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge sont laissés sur place dans une affreuse détresse. Ils sont transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et le 31 août 1942. Aucun d’entre eux n’est revenu. »

Est-il besoin d’en dire plus pour en souligner l’horreur ?

Sur le site « Chemins de mémoire » du Ministère des Armées, vous pouvez prendre connaissance de plusieurs vidéos, podcasts et entretiens, témoignages, articles autour de cet événement dramatique.

En ces temps difficiles, et en ce monde troublé, y compris au Proche Orient, il est très important de ne pas oublier. Zakhor : souviens-toi !

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Ce fut une belle rencontre conviviale

« Quelques mots et photos sur notre très agréable journée conviviale de dimanche dernier, le 15.06.2025

Tout y était réussi : le cadre, les locaux, la proximité avec Nantes…. mais aussi la grande dextérité de Marc, le magicien, qui nous a tous bluffés et le plaisir de nous retrouver pour partager ce moment joyeux et de qualité. »

La journée aurait été certainement encore plus belle si les participants avaient été plus nombreux !

Très bel été à vous. Le bureau AJCF Nantes et ses membres vous donnent rendez-vous à la rentrée.

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Que fête-t-on cette semaine ? Chavouot – Pentecôte ?

Une fois encore Chavouot et Pentecôte se suivent mais un peu décalés.

Chavouot, c’est dimanche 01  juin  2025  jusqu’au 03 juin

Et le dimanche de Pentecôte pour les chrétiens, c’est dimanche 8 juin 2025.

Pentecôte ? Chavouot ? N’y a-t-il pas un lien entre ces deux fêtes ?

Les Actes des Apôtres nous disent : « Le jour de la pentecôte (Chavouot), ils étaient ensemble dans le même lieu. Tout d’un coup vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux et ils remplit toute la maison où ils étaient assis… et ils furent tous remplis du Saint-Esprit. » Ac 2, 1-4

Chavouot est l’une des cinq fêtes prescrites par la Tora. La Tora enseigne que Chavouot se célèbre 49 jours après Pessah afin de marquer le moment du don de la Tora sur le mont Sinaï. Ainsi, comme l’enseigne la tradition, sept semaines (chavouot) après la sortie d’Egypte et l’invention de la liberté, Dieu se révéla à son peuple sur le mont Sinaï pour lui donner la Loi. Aux yeux et aux oreilles de tous, les Dix Commandements (les « Dix Paroles ») furent annoncés et l’alliance entre Dieu et les enfants d’Israël scellée.

C’est aussi la « fête des moissons », où l’on apportait au Temple de Jérusalem les prémices de sa récolte, ce qui explique en partie la lecture de la mégillah de Ruth pendant les offices de Chavouot. Ruth se passe en effet pendant la moisson des orges et des blés. Mais, plus important sans doute, si on lit Ruth à Chavouot, c’est peut-être parce que le livre de Ruth nous invite à une relecture de la Tora moins étroite, plus ouverte : Ruth nous pousse à redécouvrir que l’essence même de la Tora, c’est l’amour (hésed), la bonté, la fidélité, la bienveillance. Parce que la hésed, c’est un mouvement d’amour et de compassion qui va bien au-delà de tout ce qui peut être attendu. Sans hésed, tout est bloqué dans le livre de Ruth. Avec la hésed, tout devient possible ; et l’étrangère, fille d’un peuple honni, peut devenir l’exemple même de la convertie et l’arrière grand-mère du roi David et du Messie.

« Pour quelle raison – demande le Midrash Rabba de Ruth (commentaire rabbinique sur le livre de Ruth) – le livre de Ruth fut-il écrit ? Pour nous enseigner combien grand est le mérite de ceux qui agissent avec hésed bienveillance » (RuthR2,14).

Cette année, les chrétiens célèbrent la fête de la Pentecôte (un des autres noms de Chavouot, d’ailleurs) pratiquement la même semaine que les juifs fêtent Chavouot.. Pentecôte, d’un mot grec signifiant « cinquante », cinquante jours après Pâques. Cette année ce sera le dimanche 08 juin. Fête qui commémore le don de l’Esprit aux Apôtres (Actes 2, 2-3…) et le début de l’Eglise, selon la promesse de Jésus : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1,8).

Pour en savoir plus :

Chavouot : Sur le site Massorti.org : un dossier sur Chavouot,

– et, bien sûr, pour la Pentecôte chrétienne : site de l’Eglise de France où vous trouverez tout un dossier pour entrer dans la compréhension de cette fête.

 – pourquoi pas, aller encore au-delà, une méditation pour Pentecôte de l’abbé Alain-René Arbez « L’origine biblique du signe de croix ». (lire ici).

          Hag Chavouot saméah –

         Joyeuses fêtes de Chavouot !

Bonnes fêtes de Pentecôte

       Bonnes fêtes à tous

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