Chana Tova – Bonne Année 5785
Roch haChana, on n’a jamais fini d’en découvrir le sens d’une année sur l’autre. En voici quelques éléments :
Roch haChana, c’ est le début de l’année civile juive, le jour du nouvel an juif (cette année 03-04 octobre 2024). L’année religieuse, elle, commence au mois de Nissan avec Pessa’h, fête de la Pâque. Roch haChana se célèbre le 1er et le deuxième jours du premier mois de l’année civile, celui de tichri (septembre-octobre).
Le début de l’année juive célèbre l’anniversaire de la création et plus précisément de la création de l’homme. La fête du nouvel an juif dure 2 jours qui sont chômés. On n’y fait aucun travail et on se consacre à la convocation divine.
La fête du nouvel an juif débute une nouvelle étape dans la vie de chacun et pour l’ensemble du peuple. Il s’accompagne d’un rituel (sédèr ) qui met en scène des symboles de réussite, de joie et de douceur pour la nouvelle année. On souhaite « une bonne année » . Le début de l’année comporte des repas festifs. Les festivités du nouvel an débutent la veille au soir par un festin, après l’office du soir à la synagogue. La fête du nouvel an juif se célèbre ainsi au cours d’un repas rituel. On mange des pommes et du miel.
Roch haChana est aussi le jour du jugement de tout être (Yom haDin). Ce jour-là les hommes défilent devant D.ieu pour être jugés.
Le Talmud nous enseigne (Roch haChana 16), au nom de Rabbi Jo’hanan : « A Roch haChana, trois livres sont ouverts : un pour les justes, un pour les impies, et un pour les hommes moyens ». Les justes parfaits sont inscrits directement et définitivement pour « la Vie » (la vie éternelle dans le monde futur). Les impies résolus sont inscrits et scellés directement pour « la Mort ». Les hommes moyens restent en suspens depuis Roch haChana jusqu’à Yom Kippour. Ce jour-là, s’ils se sont repentis, ils sont méritants et sont inscrits pour « la Vie ». S’ils ne le sont pas, ils connaîtront le sort des impies.
Le jugement se fait le jour de Roch haChana. La sentence définitive est prononcée à Yom Kippour. Les dix jours qui vont de Roch haChana à Yom Kippour sont appelés ASSERET YEMEI TECHOUVA les dix jours de repentir, appelés souvent aussi les « jours redoutables ». Dix jours privilégiés où tout homme peut implorer la clémence divine. Pendant cette période, particulièrement propice à la TECHOUVA (repentir), l’homme devra faire preuve de sa bonne foi et de son sincère repentir. Le destin n’est jamais irrévocable, l’intervention de l’homme est déterminante.
La prière du matin est marquée par l’appel du Chofar. Le Chofar est une corne de bélier qui sert de trompette et qui retentit pour réveiller les consciences endormies. Le Chofar est sonné les deux jours de Roch HaChana. La sonnerie du Chofar apelle les fidèles au repentir. Faire entendre à Roch Hachana le son de la Térou’ah (sonnerie), suggère que quelque chose de grave est en train de se passer.
Quelques traditions autour de cette fête :
On se rassemble, on se souhaite
une bonne, heureuse et douce année,
on consomme de la pomme trempée dans du miel.
On écoute le son du chofar,
dont le son strident doit remuer jusqu’au profond de l’être
et stimuler le retour à Dieu :
« Réveillez-vous, dormeurs, pesez tous vos actes,
souvenez-vous de votre Créateur ».
Jour du jugement : c’est une occasion pour chacun
de faire un examen de conscience
à la lumière des valeurs bibliques.
Le blanc est de rigueur à la synagogue.
Il symbolise le désir de se rapprocher de Dieu
en se purifiant de ses fautes.
On a coutume de se souhaiter mutuellement
d’être inscrits dans le « Livre de Vie ».
« Dieu, par ton nom sauve-moi,
par ta puissance rends-moi justice«
Psaume 54,3